60% des entreprises du TRM sont en arrêt partiel selon la 3e enquête FNTR sur l’impact économique de la crise. Pénalisé par une hausse des kilomètres à vide et différents surcoûts, le secteur doit souvent baisser ses prix face à une demande en berne.
Interrogés entre le 13 et 19 mai 2020, les 1100 répondants témoignent d’un redémarrage précaire, qui fait suite à une perte de chiffre d’affaires de 48% en mars et 44% en avril. Si 3% des entreprises de transport restent fermées en début de déconfinement, contre 27 à 29% pendant le confinement, seulement 38% ont retrouvé un niveau d’activité normal (hors alimentaire et aliments des animaux).
Pression sur les prix
Il faut dire que du côté des chargeurs aussi la reprise se fait désirer. Les chefs d’entreprises interrogés estiment qu’en moyenne 18 % de leurs clients sont encore à l’arrêt total et 62 % en baisse significative ou absence d’activité par rapport à la période d’avant-crise. Un niveau d’activité très variable en fonctions des secteurs (voir tableau ci-contre). Résultat, 30 % des sondés évoquent des pressions sur les prix de la part des chargeurs. Et plus d’un quart constatent une baisse des prix en affrètement.
L’enquête de la FNTR pointe aussi une hausse significative des kilomètres à vide : 21 % de kilomètres à vide par rapport à la moyenne habituelle de 13%. L’achat de matériels de protections (gel hydroalcoolique et masques, équipements divers) pèse aussi sur les coûts, une charge supplémentaire estimée à 7,4% du poste. A cela s’ajoute les coûts indirects liés à la perte de productivité, par exemple l’allongement des temps de chargement et de déchargement (40 % des entreprises soulignent ce type de difficultés) et des délais de transport.
Au niveau régional, les chefs d’entreprises d’Ile-de-France, du Centre-Val-de-Loire, de Provence-Alpes-Côte d’Azur et du Grand Est constatent la plus forte baisse de leur CA pendant ces deux derniers mois. En revanche, les transporteurs de Bretagne et de Nouvelle-Aquitaine constatent une baisse de leur CA, mais dans des proportions moindres que dans les régions précédemment citées.
Voir en ligne : 3ème enquête FNTR sur l’impact du coronavirus sur les entreprises de transport routier de marchandises