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Coupa Software publie les résultats d’une enquête sur les comportements des entreprises françaises en matière de hausse des stocks et des coûts d’approvisionnement face aux fluctuations des tarifs douaniers.
Selon une enquête de Coupa Software menée auprès de 800 entreprises dans le secteur de l’approvisionnement, 50 % d’entre elles augmentent leurs prix ou constituent des stocks pour se protéger des droits de douane américains. D’après l’étude, 31 % des fournisseurs français identifient la hausse des prix comme la principale menace pour leur rentabilité en 2025, suivie par les droits de douane américains (24 %) et les pénuries de matières premières (19 %). Cette pression croissante oblige fournisseurs et acheteurs à absorber ces coûts ou à les répercuter sur leurs clients, au détriment de leurs marges.
Coupa estime que le choc financier lié aux récentes évolutions tarifaires est déjà palpable. Parmi les fournisseurs français, 30 % anticipent une baisse de chiffre d’affaires de 5 à 10 %, 28 % s’attendent à une baisse inférieure à 5 %, et seulement 2 % craignent une chute allant jusqu’à 20 %. Fait inquiétant, 1 entreprise sur 10 déclare envisager un dépôt de bilan. 43 % des acheteurs français indiquent que les évolutions des politiques commerciales ont déjà eu un impact négatif sur leur rentabilité, contre 77 % en Allemagne, 52 % aux États-Unis et 49 % au Royaume-Uni.
Hausse des prix et des stocks
Pour protéger leur rentabilité face à la hausse des coûts et à l’instabilité commerciale, 51 % des fournisseurs français prévoient d’augmenter leurs prix de 5 à 10 %, un taux proche de celui observé en Allemagne (57 %) et aux États-Unis (55 %), mais légèrement inférieur à celui du Royaume-Uni (61 %). 17 % prévoient des hausses allant jusqu’à 20 %, tandis que 32 % optent pour des ajustements plus modérés, jusqu’à 5 %. Ces augmentations sont particulièrement marquées dans des secteurs sensibles comme la beauté et les soins personnels (91 %), les pièces automobiles (83 %) et les jouets (70 %).
Parallèlement, 50 % des entreprises françaises du secteur de l’approvisionnement ont commencé à constituer des stocks, afin de se prémunir contre de futures perturbations logistiques et flambées de prix. Seules 13 % des entreprises ont déjà accéléré leurs efforts de relocalisation (nearshoring), mais 24 % indiquent qu’elles renforcent activement leurs approvisionnements locaux ou régionaux, notamment via des stratégies d’onshoring en France ou en Europe. Au total, 46 % des entreprises déclarent augmenter leurs niveaux de stock, un réflexe face à l’incertitude induite par les nouveaux droits de douane américains et l’allongement des délais de livraison.
« Nous assistons à un changement clair : les entreprises cherchent désormais à protéger ce qu’elles ont plutôt qu’à optimiser chaque dépense. Elles augmentent leurs prix, constituent des stocks et modifient leurs sources d’approvisionnement », commente Matt Woodcock, RVP, customer value management chez Coupa Software.
