Baisse des flux au port d’Anvers en 2023

Le Port d’Anvers-Bruges a publié ses résultats en 2023 et annonce une baisse de 5,5 % du transbordement total de marchandises par rapport à 2022, soit 271 millions de tonnes de fret. Le port explique que la faible croissance économique mondiale et la baisse de la demande de matières premières pèsent sur la demande de transport par conteneurs. Cela s’est traduit par une baisse du transbordement de conteneurs de 6,3 % en tonnes et de 7,2 % en TEU, par rapport à 2022. En revanche, la part de marché de Port d’Anvers-Bruges sur l’axe Hambourg-Le Havre a augmenté de 0,6 % pour atteindre 30,2 % en 2023.

Tous les vracs à la baisse

Dans le détail, le transbordement de vrac liquide diminue de 2,1 % en 2023. Les transbordements de carburants augmentent grâce à la forte croissance du diesel et du kérosène, tandis que l’essence et l’huile combustible diminuent. Les transports de naphta diminuent en raison de la baisse de la demande de l’industrie, tandis que les volumes de LPG (gaz propane liquéfiés) restent inchangés. Face aux tensions dans le secteur de la chimie, le transbordement de produits chimiques a diminué de 8,1 %. De même, les volumes de GNL restent également inférieurs au niveau de l’année dernière, lorsque, en pleine crise énergétique, le maximum a été importé. Le débit total de vracs divers conventionnels est en baisse de 18,8 % par rapport à 2022, tiré vers le bas par le déclin de la production européenne d’acier et une baisse de la demande. Le segment du vrac sec est en baisse de 13,9 % par rapport à l’année dernière. Les trafics roll-on/roll-off totaux se maintiennent relativement bien avec une légère baisse de 2,1 %. Le transport d’automobiles a quant à lui augmenté de 9,0 % sur un an, avec 3,56 millions de voitures neuves transbordées.

Investir pour l’avenir

« En tant que port mondial et porte d’entrée et de sortie de l’Europe, le port d’Anvers-Bruges est un maillon essentiel de la chaîne logistique internationale. Une croissance durable est donc essentielle, non seulement en attirant les investisseurs, mais aussi en investissant lui-même », expliquent les dirigeants du port dans un communiqué. Au cours des dix prochaines années, le port envisage donc un programme d’investissement de 2,9 milliards d’euros, notamment dans de nouvelles infrastructures telles qu’un mur de quai pour le terminal Europa, un nouveau centre de coordination et des terrains résiduels sur la rive gauche. Pour répondre à la demande importante d’énergie renouvelable, le port ne se concentre pas seulement sur l’énergie solaire et éolienne locale, mais s’engage également à importer de l’énergie verte, notamment de l’hydrogène comme carburant pour les navires.