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L’Alliance 4F propose ses solutions pour développer le fret ferroviaire
- Alliance 4F
A l’occasion de la conférence « Ambition France Transports » dédiée au financement des infrastructures de mobilité, 4F présente 7 grandes propositions au gouvernement.
Avec la conférence France Transports s’ouvre ce lundi 05 mai une série de rencontres entre le ministère des transports et celui des comptes publics afin de programmer le financement des infrastructures de transport jusqu’en 2040. A cette occasion, l’Alliance 4F formule des propositions clés pour le développement du fret ferroviaire en France. « Ces propositions, visant à garantir une vision à long terme des investissements et à consolider l’essor du fret ferroviaire, s’inscrivent dans la continuité des travaux menés sous le pilotage de l’État avec SNCF Réseau et l’ensemble de la filière », indique 4F dans un communiqué.
Selon l’Alliance ces 7 propositions visent à faire du fret ferroviaire un moteur de croissance et un levier stratégique pour une logistique durable, souveraine et performante :
- Capitaliser sans attendre sur la trajectoire d’investissement pour le fret ferroviaire 2023-2032 définie dans le cadre du programme Ulysse Fret.
- Ne pas conditionner les 4 Mds € d’investissements du programme Ulysse Fret annoncés par le gouvernement à l’obtention de cofinancements aléatoires ou, à défaut, préciser le tour de table.
- Identifier des véhicules et schémas permettant de porter une vision de long terme des investissements : en inscrivant les 4 Mds€ d’investissements en faveur du fret ferroviaire dans une loi de programmation pour donner la visibilité indispensable aux entreprises et investisseurs du secteur. De manière complémentaire et non alternative, en recourant à des schémas d’investissements public/privé pertinents en matière de plateformes multimodales et de contournement des nœuds ferroviaires (Paris, Lyon, Lille) qui ne figurent pas dans le projet Ulysse Fret.
- Allouer les moyens sur la base de critères socio-économiques permettant d’objectiver les priorités d’investissements.
- Inclure dans le contrat SNCF Réseau / État l’enjeu de l’organisation et des moyens dédiés à l’atténuation de l’impact des travaux sur les sillons fret en phase de conduite des chantiers.
- Recourir au dispositif des CEE accessibles aux acteurs du fret ferroviaire avec la création d’une nouvelle fiche CEE pour soutenir l’acquisition ou la location longue durée de locomotives de fret ferroviaire à motorisation bi-mode pour permettre de réaliser des gains énergétiques substantiels, évitant des investissements conséquents dans l’électrification de lignes ferroviaires supplémentaires. Egalement avec la création de nouvelles fiches pour les engins de manutentions sur les terminaux. 4F ajoute qu’il est également indispensable de conserver les fiches CEE existantes pour le transport ferroviaire, voire d’améliorer leur efficacité, notamment pour les fiches TRA 101, TRA 108 et TRA 116.
- Préalablement à la création ou l’agrandissement d’une zone d’activité économique, la création ou l’agrandissement d’un entrepôt ou d’une plateforme logistique, s’assurer de l’existence ou s’interroger sur la pertinence d’embranchements ferroviaires potentiels. Cette mesure incitative au report modal est éminemment symbolique de la volonté politique en faveur du fret ferroviaire.
De plus, l’Alliance 4F réitère la nécessité d’une politique publique stable et cohérente pour soutenir le fret ferroviaire sur le long terme. Elle exprime à nouveau son désaccord avec certaines mesures de la directive « Poids et dimensions », notamment l’augmentation du poids des camions à 44 tonnes et le déploiement des méga camions, qui risquent de détourner les flux vers la route et de nuire au fret ferroviaire. L’électrification des autoroutes, qui ferait concurrence à un réseau ferroviaire déjà existant, est également jugée inutile, coûteuse et absurde. 4F estime en revanche que la complémentarité des modes reste néanmoins essentielle pour une logistique plus efficace et durable.