Le prestataire de logistique in situ a présenté son nouveau plan stratégique cap 2030. Après une année 2024 de transition, GT Logistics se recentre sur l’industrie et vise une croissance raisonnée et durable.
GT Logistics a définitivement clos le premier chapitre de son histoire écrit par son président et fondateur Eric Sarrat décédé en mars 2024. La nouvelle direction formée d’Eric Rupli, président de l’entreprise depuis le décès d’Eric Sarrat, et de Philippe Tellier, directeur général depuis janvier, pilote désormais une feuille de route stratégique visant à faire de GT Logistics « un leader engagé et audacieux pour une industrie d’avenir ». Une ambition assortie de l’objectif de réaliser 5 à 6 % de croissance annuelle pour atteindre un chiffre d’affaires compris entre 120 et 130 M€ d’ici 2030. Baptisé Cap 2030, ce plan stratégique à cinq ans est le fruit de profondes réflexions menées au long de 2024. Car, si la succession s’est faite en douceur au sein de l’entreprise familiale - « nous avons perdu une incarnation, mais dans le pilotage tout était là. Pas une secousse pour nos clients et nos équipes en interne » se remémore Philippe Tellier -, l’activité a marqué le pas en 2024. GT Logistics a en effet réalisé un chiffre d’affaires de 95M€, soit près de 10 M€ de mois qu’en 2023. « Cette perte d’activité en 2024 a été pour partie souhaitée, pour partie subie » admet Philippe Tellier.
Recentrage
GT Logistics a ainsi pris l’initiative de ne pas renouveler son contrat avec l’industriel de la mécanique NTN-SNR, qui représentait 7 à 8 M€ de CA. « Notre taille critique, 100 M€ de CA atteints en moins de 20 ans, nous permet de ne pas repartir en appel d’offres si la relation ne fonctionne pas » dévoile le DG. De même, GT Logistics a choisi d’arrêter une partie de ses prestations auprès d’Arcelor Mittal, faute de rentabilité, tout en restant présent sur six usines.
A l’inverse, le client historique Lidl a décidé en 2024 de réinternaliser une grande partie de son activité. L’impact se fait sentir cette année avec la fermeture de trois sites, dont le seul site de reverse logistique en France : « nous avons subi une décision brutale » regrette Philippe Tellier. Au point que cette fin de contrat signe le retrait des activités de GT Logisics dans la distribution, une secteur qui « ne fait plus partie des métiers d’avenir ».
En contrepoint de cette année 2024 délicate, plusieurs contrats significatifs ont été engrangés. Chez Versalis, dans l’industrie du platique, GT Logistics a repris en juin les activités de conditionnement, stockage et expédition d’un site de production situé à Dunkerque. Dans la filière du nucléaire, Framatome a confié à GT la prise en charge et la refonte du magasin d’un site de production de zirconium tandis que le client CEA a confié la reprise d’un nouveau site.
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