Le gouvernement a annoncé des mesures d’aides aux entreprises, suite à l’épidémie de coronavirus. Avec le ralentissement de l’économie, le transport et la logistique pourraient boire la tasse.
Report des charges sociales avec l’envoi d’un simple mail, dégrèvement d’impôts directs au cas par cas, simplification du dispositif de chômage partiel, soutien de BPI France pour la trésorerie des TPE et des PME, appel à la solidarité nationale des grands groupes avec les sous-traitants et appel à l’indulgence des bailleurs envers les commerçants : le gouvernement a multiplié les annonces en fin de semaine dernière, pour faire face à la crise.
Système vasculaire
Alexis Degouy, directeur général de TLF (15% des entreprises du transport et de la logistique, 1/3 des 8 millions d’emplois), interviewé sur BFM, estime que « Le choc a été brutal. Le système transport et logistique est le système vasculaire entre la production et la demande : si la production et la demande s’arrête, c’est toutes les entreprises de transport et de logistique qui sont touchées. » Si les mesures annoncées par le gouvernement font preuve d’un bon état d’esprit, « malheureusement, les crises ne s’annulent pas, elles s’accumulent dans les comptes des entreprises. »
Fret fragilisé
Le fret aérien suit la même cadence que le transport de passagers : les vols vers la Chine sont passés de 12500 à 1500 par jour, multipliant les prix du fret par trois ou cinq. Concernant le fret maritime, le mois de mars accuse une baisse de 50% par rapport à février. L’écosystème portuaire, déjà fragilisé par les blocages, est sur le fil. « La filière fonctionne avec beaucoup de stocks mais si la crise dure et que l’activité ne démarre pas, les dégâts pourraient être irréversibles », a conclu le directeur général de TLF.