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Les objectifs de report modal vers le fer sont-ils tenables ?

, par Stratégies Logistique

Le ministère des Transports veut doubler la part modale du fret ferroviaire, objectif inscrit dans la loi Climat et énergie, mais aussi tripler l’activité du combiné d’ici 2030. En 2018, la part du fer n’était que de 8,97%, (88,94% pour la route, 1,88 pour le fluvial et 0,21% pour l’aérien).

Le Groupement national des transports combinés (GNTC), qui représente les opérateurs, s’est alarmé en ce début 2022, dénonçant une «  qualité de service non maîtrisée   » du réseau ferré. Même si en mars 2020, SNCF Réseau prônait une « priorité absolue au client », le GNTC continue de clamer que les réponses apportées ne sont pas en «   adéquation   » avec les besoins du transport combiné en France.

Ivan Stempezynski, président du GNTC, également directeur général de TAB Rail Road, explique dans La Vie du Rail, que « le taux de conformité des sillons pour le service 2022 n’est que de 70 %. Cela veut dire que 30 % des trains ne sont pas assurés aux horaires demandés [NDLR : avec une marge d’une demi-heure]. » Quand ils ne sont pas carrément supprimés ou modifiés de manière péremptoire.

Toute la chaine désorganisée

La raison ? 99 % des trains rail-route circulent la nuit, en même temps que les travaux de rénovation sur les voies SNCF. « Lorsque, après un chantier, la voie est rendue à 5  heures du matin au lieu de 4  heures, et que le train combiné est autorisé à passer une demi-heure plus tard, c’est toute la chaîne de transport combiné qui est désorganisée, chez les opérateurs, chez les gestionnaires de terminaux et chez les transporteurs routiers assurant les pré et post-acheminements », poursuit le directeur général de TAB Rail Road dans LVDR.

Autre grief, les 210 millions d’euros censés minimiser l’impact des travaux ne sont programmés que pour 2023, voire 2024. « Seuls 70 % des sillons demandés pour 2022 étaient conformes aux demandes des opérateurs, même sur des sillons historiques renouvelés d’année en année. Nous avons tenté de discuter avec Réseau, mais nous obtenons une fin de non-recevoir. » Une lettre au ministre des Transports est restée sans réponse.
Selon les estimations du GNTC, ces défaillances pourraient potentiellement engendrer une perte de chiffre d’affaires annuelle de plus de 25 millions d’euros.

Le ferroviaire veut peser dans les présidentielles

Le 8 février, l’Alliance 4F qui réunit les acteurs du ferroviaire en France a interpelé les candidats à l’élection présidentielle en leur demandant de « franchir une étape supplémentaire pour développer cette activité laissée à l’abandon ». Si le plan de relance a prévu pour le fret ferroviaire 1 milliard d’euros, « dont 4F n’a pas encore la garantie », l’alliance évalue le besoin de financement à 10 milliards d’euros d’ici 2030. En comparaison, l’Allemagne a annoncé 13,5 milliards sur une seule année pointe 4F.
L’alliance publie une charte d’engagement à l’attention des candidats intitulée : « Le Fret Ferroviaire du Futur.... Osons agir ! » consultable ici.

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