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AG de l’Union TLF : face à l’insécurité juridique, la création d’emplois valorisée

- Table ronde sur les enjeux de la logistique contractuelle lors de l’assemblée générale de l’Union TLF le 26 juin en présence (de g. à dr.) de Cyril Barbe (DB Schenker), Patrick Labarre (Amazon France Logistique) et d’Emmanuel Vexlard (ID Logistics).
- ED
En Assemblée générale le 26 juin, l’Union patronale a demandé l’abandon de l’extension de l’autorisation d’exploitation commerciale et la reconnaissance de ses métiers au service de l’économie et de la réindustrialisation de la France.
L’idée de soumettre les entrepôts logistiques et de e-commerce, de plus de 800 m² à une autorisation d’exploitation commerciale inquiète une dizaine de syndicats et organisations professionnels dont TLF. Pour son président, Jean-Thomas Schmitt, également président de Heppner, cet amendement illustre « l’instabilité réglementaire et fiscale qui pénalise nos activités ». A rebours des ambitions de simplification administrative voulue par le législateur selon lui, il reposerait « sur une interprétation infondée : elle assimile à tort les entrepôts et les espaces commerciaux, et méconnaît les réalités opérationnelles où les usages (dans les entrepôts) sont souvent mixtes et évolutifs ».
Insécurité juridique
Rappelant que le marché de la logistique contractuelle s’est contracté en France de 6 % entre 2022 et 2024, sans perspective de rebond cette année, Jean-Thomas Schmitt demande l’abandon de l’amendement. La décision sera prise à l’autonome dans le cadre d’une Commission mixte paritaire sensée trouver un compromis sur le projet de loi.
Cristallisées autour du dossier Zéro artificialisation nette des sols (ZAN), les tensions foncières sont considérées comme l’un des principaux défis de la logistique contractuelle avec ses enjeux sociaux. En témoigne Patrick Labarre. Selon le président d’Amazon France Logistique, son entreprise ferait l’objet de « plus de 12 000 recours par an contre 50 à 250 au Royaume-Uni et en Allemagne ». A ses yeux, cette « insécurité juridique » sera amplifiée par le projet d’extension de l’autorisation d’exploitation commerciale « avec de nouveaux risques de blocage ».
Ascenseur social
Pour les prochains mois, TLF s’efforcera de valoriser davantage « ses externalités positives et métiers » auprès de tous, « des pouvoirs publics, collectivités, élus et services de l’Etat » en particulier fixe Jean-Thomas Schmitt. L’accès à l’emploi est l’une de ces « externalités positives » selon lui. Une enquête de l’Union montre en effet que 80 % des salariés de la branche seraient en CDI et cumuleraient une ancienneté moyenne de 7 ans. Plus de 70 % des candidats seraient recrutés sans ou avec peu de qualifications, et 96 % auraient un salaire supérieur au SMIC.
Par le biais de formations et d’une promotion interne active, Emmanuel Vexlard d’ID Logistics confirme le rôle « d’ascenseur social » de la filière. « Plus de 70 % des managers ID sont issus du terrain », affirme le directeur général adjoint Opérations du logisticien. Cette démarche s’accompagnerait « d’une politique de prévention des risques d’accidents et de la pénibilité ». Présentant Amazon France Logistique comme « le premier créateur d’emplois nets en France où nous avons investi plus de 25 Mds€ depuis 2010 », Patrick Labarre souligne les services rendus par l’automatisation et la robotisation dans ce cadre. « Ce sont d’ailleurs dans les entrepôts où le stockage est le plus automatisé et robotisé que nous employons le plus de personnes ».
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