- Hartmut Mehdorn
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Contraint au départ pour avoir surveillé les courriers électroniques de quelque 30 000 de ses salariés pendant la grande grève de 2007, Hartmut Mehdorn quitte une entreprise modernisée et recentrée sur la logistique.
Accusé d’espionnage sur ses salariés et faute d’avoir été soutenu par le gouvernement d’Angela Merkel, il a dû démissionner du géant allemand du transport ferroviaire et de la logistique. Agé de 66 ans, Hartmut Mehdorn devait prolonger son mandat jusqu’en 2011, pour procéder à la privatisation partielle de la grande entreprise publique allemande. L’opération avait été stoppée, suite à la crise financière. En dix ans, ce dernier a rendu à la Deutsche Bahn sa compétitivité, grâce à son ancrage dans la logistique, qui contribue désormais à 15 % des bénéfices et à 50 % du chiffre d’affaires. Et sous sa direction, l’entreprise a renoué avec les profits : 2,5 milliards d’euros de résultat d’exploitation en 2008 (2,4 milliards en 2007) pour un chiffre d’affaires de 33,5 milliards (31,3 milliards en 2007). Pour devenir un grand acteur européen de la logistique, Hartmut Mehdorn avait procédé au rachat de grands groupes logistique, tels Schenker (2002), Stinnes (2002), l’américain Bax Global (2005, le britannique EWS (2007) et l’espagnol Transfesa (2007). Hartmut Mhedorn a aussi restructuré et modernisé l’activité transport de marchandises, pas sans réduire les effectifs. Un ombre au tableau, toutefois, la baisse des commandes qui touche la division fret depuis la fin 2008.
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