Ce chiffre cité par le cabinet BBC Consulting donne le coût moyen de la logistique par rapport à des achats réalisés à l’international.
Les entreprises cherchent de plus en plus à acheter à l’étranger pour obtenir des prix plus bas.
Or, il ne faut pas négliger les coûts supplémentaires liés à la logistique. La logistique globale, qui intervient dans le coût d’un produit à une hauteur de 8 à 15% lorsqu’il s’agit d’achats nationaux, peut en réalité atteindre de 25 à 30% à l’international.
« Une gestion approximative des coûts logistiques n’est plus acceptable. Une approche transverse couvrant l’ensemble de la chaîne est la clé », affirme Tony Bocock, fondateur de BBC Consulting. Ce cabinet de conseil, dédié à l’amélioration de la performance achat, a fait une étude des risques et des coûts liés aux achats internationaux. Il s’avère que, si les tarifs sont effectivement sensiblement moins chers dans certains pays, appelés pour cela « pays à bas coût » ou LCC (Low Cost Countries), les coûts totaux d’approvisionnement, comprenant transport et logistique, mais aussi d’autres paramètres plus qualitatifs, peuvent largement compenser cette différence.
Le Total Landed Cost (TLC) ou « coût complet de la supply chain » est une nouvelle approche pour maîtriser le coût complet des importations et réduire les risques. Les risques à l’international sont de diverses natures : qualité, logistique, technique (vices cachés), géopolitique, commercial, réglementaire et sécurité, image (éthique, environnement). Pour calculer le coût total, il faut prendre en compte les différentes étapes de la chaîne : achats, packaging, préacheminement (transport classique à distance), nombreux prestataires (transitaires, douanes, coûts administratifs, etc.), postacheminement (transport classique), entreposage, distribution. Auxquels s’ajoutent les coûts des actions à prévoir pour pallier les risques. Lorsque l’on tient compte de tous ces coûts et risques, le TLC atteint presque le double
du coût direct.