- Petit échangeur de chaleur réalisé en cuivre par impression 3D
- Photo Protolabs
Protolabs, fabricant de prototypes sur mesure et de pièces de production à la demande vient d’annoncer qu’il est l’un des premiers fabricants européens à proposer l’impression 3D en alliage de cuivre.
Il est des technologies comme l’impression 3D dont on prétend que, tôt ou tard, elles révolutionneront la logistique. Il est donc important d’en suivre l’évolution.
Aujourd’hui c’est Protolabs qui ajoute le cuivre à son offre de fabrication additive (impression 3D).
Selon un communiqué, « les ingénieurs peuvent désormais concevoir des pièces en cuivre, réaliser des prototypes et produire de petits volumes en un jour ouvré. » Cela « grâce à un procédé qui permet aussi de façonner des pièces à la surface plus lisse et aux formes complexes, jusqu’alors irréalisables. »
Un matériau ultra performant
Pour réaliser ses impressions 3D, Protolabs utilise un cuivre faiblement allié : le CUNi2SiCr. Ce matériau, toujours selon le fabricant, conjugue de bonnes propriétés mécaniques et une forte résistance à la corrosion, y compris en cas de haute conductivité thermique et électrique.
Il permet également aux ingénieurs de concevoir rapidement des pièces destinées à des milieux difficiles, là où le cuivre pur ne pourrait pas être utilisé.
Des pièces complexes à la surface plus lisse
Protolabs utilise le procédé de frittage laser direct de métal (DMLS) pour réaliser ses impressions 3D en alliage de cuivre, une technique qui repose sur la technologie laser.
En passant sur une surface de poudre métallique très fine, le laser soude les particules et forme des pièces métalliques denses.
Il superpose ensuite ces couches (de seulement 20 microns d’épaisseur) pour obtenir une surface plus lisse que celle obtenue par d’autres procédés d’impression 3D. De plus, ce procédé permet de réaliser des formes complexes, notamment avec des canaux internes ou des structures très légères en nid d’abeilles.
Une demande croissante
Selon Protolab, la conception et les essais de pièces en cuivre sont en forte croissance dans le secteur automobile.
“ Le cuivre est une matière essentielle pour les constructeurs automobiles, et la généralisation des véhicules électriques et hybrides ne fait qu’augmenter ce besoin. Ainsi, là où une voiture traditionnelle renferme environ 25 kg de cuivre, les véhicules électriques et hybrides en contiennent environ 75 kg.
La demande de prototypes et de fabrication de nouvelles pièces est donc de plus en plus élevée et exige des délais très rapides ”, explique Andrea Landoni, responsable de produits chez Protolabs.
Cette technique de production, cependant, ne remplace pas l’usinage traditionnel à commande numérique pour des volumes de pièces importants ou pour des pièces à géométrie simple.