Lubrizol et Normandie Logistique sont directement visés par l’enquête pour des présumés manquements à la sécurité, rapportent Les Echos et l’AFP. Le parquet de Paris a en effet relevé de nombreuses irrégularités.
Le site de Lubrizol, classé Seveso seuil haut, aurait concrètement « un réseau de caniveaux et un dispositif de confinement insuffisants n’ayant pas permis de collecter l’ensemble de la nappe enflammée » et l’absence de « dispositif de détection incendie sur les lieux de stockage extérieur ».
Selon le parquet, Lubrizol n’aurait en outre pas prévu « de moyens suffisants en débit d’eau pour lutter efficacement contre l’incendie » et de ne « pas avoir étudié les effets dominos » sur les sites voisins, classés Seveso.
Normandie Logistique est, elle, mise en cause pour ne pas avoir « tenu à jour un état des stocks ». Elle n’aurait pas par ailleurs « procédé à la vérification des fiches de données de sécurité avant la réception des produits Lubrizol », toujours selon le parquet. L’entreprise ne disposait pas non plus de point d’eau « à moins de 100 mètres depuis l’accès extérieur de chaque cellule de stockage ».