Les Etats-Unis redoutent l’espionnage des ports par la Chine

Les grues de manutention fabriquées par l’entreprise chinoise ZPMC seraient équipées de systèmes de communication potentiellement utilisables pour le cyber espionnage des ports de fret. C’est ce qu’indique le Wall Street Journal faisant écho à une enquête du Congrès américain qui a permis de détecter ces dispositifs.

Cette enquête a révélé que plus d’une douzaine de modems cellulaires se trouvaient sur des composants de grue utilisés dans le port de Baltimore dans le Maryland, et qu’un autre a été trouvé dans la salle des serveurs d’un second port. « Il n’est pas rare que des modems soient installés sur des grues pour surveiller à distance les opérations et suivre la maintenance, mais il semble que certains ports utilisant des grues fabriquées par ZPMC n’avaient pas demandé cette capacité », explique le quotidien américain. Les législateurs ont déclaré que ZPMC avait opéré à plusieurs reprises un accès à distance aux grues et autres infrastructures maritimes basées aux États-Unis.

« Cette découverte est susceptible de donner un élan aux efforts de la Maison Blanche visant à remplacer les grues par des équipements et des technologies fabriqués aux États-Unis, comme le prévoie une récente directive sur la sécurité maritime  », ajoute le Wall Street Journal. Si l’information vient alimenter le conflit politico-économique entre les Etats-Unis et la Chine et renforcer le protectionnisme américain, elle a le mérite de questionner la probité du fabricant chinois de portiques qui équipent bon nombre de ports français.