Descartes analyse la compliance des entreprises

Le groupe Descartes Systems a publié les résultats de son étude « 3 clés pour tirer parti de la conformité commerciale » qui montre que 39 % des entreprises à forte croissance (celles qui anticipent une croissance supérieure à 15% d’ici deux ans) considèrent la conformité commerciale comme un avantage concurrentiel et pas seulement une exigence réglementaire. Selon l’étude qui s’appuie sur une enquête menée auprès de 887 décideurs spécialisés dans la conformité du commerce international et/ou la gestion de la supply chain, répartis dans 17 pays, ces entreprises à forte croissance affectent en moyenne 8 personnes aux fonctions de conformité, contre 6 pour celles dont les prévisions de croissance sont limitées ou inexistantes.

Majoritairement la gestion de la conformité dans le commerce international est guidée par les obligations réglementaires. A la question de savoir quelle législation affecte le commerce international, les réglementations sur l’administration des exportations (EAR) ont été citées par 50 % des personnes interrogées comme ayant l’impact le plus important, suivies de près par les sanctions de l’OFAC (41 %). Les autres réglementations essentielles sont le Règlement de l’UE sur le contrôle des exportations des biens à double usage (27 %) et les règlementations Internal Traffic in Arms Regulations (ITAR) des États-Unis (26 %).

La conformité comme avantage concurrentiel

Mais la compliance est de plus en plus perçue comme un véritable levier stratégique avec près d’un tiers des sondés (32 %) qui la considère comme un avantage concurrentiel, « une approche proactive permettant en effet de se démarquer sur les marchés mondiaux », mentionne Descartes. Par ailleurs, 32 % supplémentaires y voient un facteur clé de différenciation en termes de qualité de service client.

L’étude montre que les entreprises leaders du secteur comptant plus de 50 000 salariés mobilisent en moyenne 10 personnes pour les opérations de conformité, soit près du double des effectifs consacrés à ces tâches dans les structures de moins de 250 salariés. Par ailleurs, les entreprises (et en particulier celles de taille moyenne) sont prêtes à se tourner vers des prestataires pour s’assurer que chaque dimension du processus de conformité est prise en compte : 86 % des personnes interrogées externalisent partiellement ou totalement leurs activités de conformité commerciale.

Selon l’étude, la technologie s’impose comme un levier essentiel permettant aux entreprises de transformer la conformité commerciale en avantage concurrentiel. 75 % des personnes interrogées confirment que la technologie est « fondamentale » ou « très importante » pour leur stratégie de croissance. 38 % des personnes interrogées donnent la priorité à l’investissement technologique pour garantir la continuité de la croissance. Le chiffre est de 47% dans les entreprises qui prévoient une croissance supérieure à 15 % au cours des deux prochaines années.

Compliance, cybersécurité et ESG

Selon les conclusions de l’enquête, les trois principales priorités sont la conformité en matière de commerce international (56 %), la cybersécurité (41 %) et la conformité ESG (37 %). Les plans d’investissement dans la technologie sont alignés sur ces objectifs : la capacité à mener une veille commerciale mondiale, afin d’identifier rapidement de nouveaux fournisseurs, marchés et clients, est perçue comme le levier le plus porteur de valeur pour les deux années à venir (33 %). La deuxième activité jugée la plus porteuse de valeur pour les deux prochaines années est l’analyse du commerce international en vue d’évaluer l’offre et la demande par pays (26 %), suivie de près par la classification des produits et le contrôle des exportations, cités par 24 % des répondants. « Avec une source fiable de données d’analyse commerciale, les entreprises peuvent identifier de nouveaux marchés et acheteurs, ainsi que de nouveaux fournisseurs, et ainsi mettre rapidement en évidence des opportunités commerciales pertinentes et conformes », commente Descartes.