- Laetitia Dablanc, directrice de la chaire Logistics City, directrice de recherche à l’IFSTTAR et à l’UPEM
- Photo ED
L’aménagement du Grand Paris est l’occasion d’un changement d’échelle dans l’organisation de la mobilité logistique en Ile-de-France. Pour accompagner cette évolution, la chaire Logistics City a été créée à l’initiative de Sogaris, l’IFSTTAR et l’Université Paris-Est.
Lentement mais sûrement, les collectivités locales prennent conscience des enjeux de la logistique urbaine. Déjà convaincu, Jonathan Sebbane estime qu’elle « est déjà devenue centrale pour la compétitivité des grandes villes et la transition écologique des activités de distribution ». Ce changement d’échelle que peu perçoivent aujourd’hui malgré une urbanisation croissante et des prévisions confirmant que cette tendance est structurelle, suppose « de recourir à une démarche scientifique, de comptabiliser, de comparer et d’analyser pour comprendre son développement », selon le directeur général de Sogaris.
Créer une dynamique
De cette conviction est née une chaire dédiée à la logistique urbaine. Baptisée Logistics City et créée début juin, elle a été présentée officiellement le 19 septembre à Paris lors du nouveau rendez-vous Campus 360 de Sogaris voué à organiser des événements réguliers et à animer une réflexion autour de la logistique urbaine avec toutes les parties concernées. Avec la foncière, le laboratoire de l’Ecole des Ponts et Chaussées (IFSTTAR) et l’Université Paris-EST (UPEM) sont associés à la création de la chaire placée sous la direction de Laetitia Dablanc. D’une durée de 3 ans renouvelable, la convention conclue entre ses trois fondateurs est ouverte à d’autres partenaires.
Double ambition
Pour la directrice de recherche à l’IFSTTAR et à l’UPEM, la chaire Logistics City « travaillera sur le territoire francilien dans une perspective très comparative en collectant les données et en identifiant les évolutions dans une trentaine d’autres grandes métropoles mondiales ». Sur cette base, elle « porte une attention particulière notamment à travers les disciplines de l’urbanisme et de l’aménagement, à la question des lieux logistiques cruciaux pour les milieux urbains et métropolitains que sont les entrepôts ». A cette première ambition consacrée à l’immobilier logistique urbain s’ajoute la volonté « d’explorer l’impact de la logistique urbaine et sur les territoires des nouvelles tendances de consommation notamment celles liées au e-commerce et, plus généralement, aux transformations numériques ».
Premier Livre blanc
Pour cette deuxième dimension, la création d’un observatoire est envisagée. « Nous avons en effet pour souci d’accroître la connaissance tout en veillant à apporter des outils méthodologiques aux acteurs privés et publics ». Illustrant cette priorité, la chaire Logistic city a publié un premier livre blanc. Lequel a pour but de présenter l’état de la recherche en matière de logistique urbaine, du transport de marchandises en ville et de son immobilier logistique. « S’il n’est pas exhaustif », reconnaît Laetitia Dablanc, « il permet en revanche de contextualiser la chaire Logistics city et de présenter ses axes de recherche qui y seront développés ».
Voir en ligne : Lire le premier Livre blanc de la chaire Logistics City
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